La révolution populaire a chassé le dictateur. Mais le gouvernement d'Union Nationale rassemble des ministres qui ont eu une entière responsabilité dans la politique menée dans la Tunisie de Ben Ali. Quand à ses membres de l'opposition, c'était celle qui était acceptée par le dictateur. L'opposition qui a conduit dans la rue au départ de Ben Ali n'y est pas représentée. Les mêmes feront la même chose.
La révolution doit continuer, il ne faut pas la laisser confisquer. Des comités populaires dans les quartiers, les entreprises, les lycées, les universités qui se créent doivent se multiplier non seulement pour organiser la défense contre les bandes et la police et contre ce gouvernement Ben Ali bis, mais aussi pour créer les bases d’une nouvelle société libre et démocratique, assurant une vie décente, un véritable avenir, une réelle liberté.
Le mouvement contre la hausse des prix causée par la spéculation mondiale sur les matières premières, s'étend à l'Algérie, l'Egypte, la Jordanie et au Yémen… Les mouvements en Europe sur les retraites, contre les licenciements... sont de même nature. D'un côté comme de l'autre de la Méditerranée, nous ne voulons pas payer la crise des spéculateurs financiers ou celle des géants de l'agroalimentaire. Ce sont les mêmes, comme par exemple le groupe de négoce français "Louis Dreyfus", dont le fondateur était originaire de Sierentz dans le Haut-Rhin, qui utilise les contrats à terme à grande échelle pour spéculer.
Didier, pour le NPA68.