Jeudi 22 février à Brest, des mineurEs étrangers et des soutiens ont organisé une rencontre avec les habitantEs du quartier dans lequel ils ont réquisitionné une maison depuis la mi-novembre.
Une cinquantaine de personnes ont échangé sur la réalité de la situation et les besoins de soutien, deux semaines après que deux habitantEs du quartier, d’une même famille, se furent livrés à une agression violente le 8 février.
Agression et récupération politique
Une agression qui ne semblait pas être l’acte de réseaux organisés d’extrême droite, mais la diffusion, par la presse locale à grand tirage, d’un article renvoyant les versions des agresseurs et des agressés aux conclusions d’une enquête de police, a permis à un site internet d’« information » encore plus marqué politiquement de dénoncer les soutiens aux migrantEs, notamment la FSU 29.
Cette récupération nauséabonde de l’agression au cours de laquelle un mineur s’est fait fendre une dent à coup de poing américain et deux soutiens traîner par une voiture sur 10 mètres, avait davantage rendu nécessaire une manifestation, qui s’est déroulée avec succès le dimanche 14 février. Entre 250 et 300 personnes de réseaux militants des quatres coins du département étaient venues marcher sous la pluie pour témoigner de leur soutien et de leur engagement pour l’accueil des migrantEs. Les politiques successives en matière de non-accueil et la communication qui va avec, favorisent le passage à l’acte d’individus violents. La dernière loi Collomb sur l’immigration ne va pas arranger les choses... mais il n’y a pas de fatalité : luttons et organisons-nous !
Serge Rogel