Le 8 juillet 2013, le Collectif de solidarité avec les migrants réquisitionnait un bâtiment voué à la démolition pour y loger des familles de demandeurs d’asile contraintes, jusqu’à cette date, de survivre dans des garages, sans eau ni chauffage...
Depuis un an, les organisations et individus, composant le collectif qui se réunit sur place chaque semaine, apportent soutien matériel, juridique et humain à plus d’une centaine de personnes. Une année d’habitat, certes précaire mais permettant une vie décente à tous les occupants devenus les habitants banals d’un quartier paisible.Chaque mois, nous avons manifesté notre solidarité en défilant à leur côté dans les rues de la ville afin de rendre sensibles les difficultés mais aussi les espoirs de celles et ceux contraints de quitter leur pays où la vie est encore plus difficile. Selon toutes probabilités, le jugement condamnant les demandeurs d’asile à quitter le bâtiment sera prochainement mis à exécution. Les petites mesquineries pour pousser les habitants à quitter le lieu en faisant l’économie d’une expulsion musclée vont bon train : passage de l’huissier, coupure de l’électricité, etc. Le collectif n’a pas obtenu le relogement des personnes dans des centres d’accueil prévus à cet effet et elles se verront contraintes de retourner à l’errance qui avait légitimé leur action.
Solidarité internationale activeLes pouvoirs publics sont restés sourds, notamment à la demande de transformation du bâtiment réquisitionné (inoccupé depuis deux ans) en centre d’accueil temporaire géré par les associations. D’année en année, les droits des demandeurs d’asile et des sans-papiers se réduisent comme peau de chagrin. Les procédures administratives se complexifient, se durcissent et l’obtention du statut, une fois levés les obstacles à la présentation d’une demande, devient aléatoire.Au-delà des difficultés rencontrées, cette expérience de solidarité internationale active, permettant à des associations différentes, à des réfugiés, de construire ensemble d’autres façons de vivre, d’apprendre, de cheminer en parallèle, est porteuse d’espoir en un avenir meilleur pour les damnés de la terre.Le mardi 8 juillet, date anniversaire de la réquisition, le collectif organise une fête et des débats autour de Jean-Baptiste Eyraud (président du DAL), de Vanessa Brossard (Fondation Abbé Pierre) et de membres du Collectif. La partie musicale sera assurée par Christian Paccoud, auteur de la célèbre « Rue du Dragon » et notre camarade Rémo Gary, intermittent actuellement en lutte.Ce n’est qu’un début !
CorrespondantEs