Depuis plusieurs années, 10 à 80 migrantEs dorment dans les rues faute de places dans les centres d’accueil. Face à cette situation, un collectif1 s’efforce de faire valoir les droits de ces personnes et tente de trouver des alternatives à « la rue ».
Les alternatives trouvées ont été bien souvent des « auto-réquisitions » de bâtiments inoccupés, voués à la destruction. Ces mises à l’abri ont été tolérées, voire encouragées, par les autorités qui se trouvaient ainsi « libérées » d’un problème qu’elles n’avaient plus à résoudre.
Le 19 mai 2015, la police expulse une soixantaine de personnes, dont 6 mineurs, des bâtiments qu’elles occupaient, cela sans proposition d’hébergement (contrairement à la loi). Certaines sont mises à l’abri chez des personnes privées, d’autres trouvent refuge sous le kiosque d’un square, également rapidement évacué.
Le collectif décide alors de réquisitionner un logement. Le 21 mai 201, sept militantEs pénètrent dans des locaux vides, voués à la destruction. Le propriétaire des lieux, la mairie de Bourg-en-Bresse, décide de faire évacuer sans délai la maison.
Les occupant(e)s se sont retrouvés à nouveau dans la rue, les 7 militant(e)s interpellés, conduits au commissariat de police, interrogés, fichés (photos, empreintes digitales et papillaires), puis relâchés.
L’affaire aurait pu en rester là.
Mais toutes et tous ont été convoquées le 7 janvier pour un rappel à la loi par le procureur pour « violation de domicile ».
Près de cinquante personnes se sont rassemblées pour apporter leur soutien aux « inculpés »mais surtout afin de rappeler aux pouvoirs publics leurs obligations en matière d’accueil et d’hébergement.
CorrespondantEs
- 1. Collectif solidarité migrants : RESF01 / Ligue des droits de l’homme/ CIMADE / Comité de vigilance / Emmaüs / ATTAC / Small Axes / Union Syndicale Solidaire / CGT Educ’Action / FSU/ SNUIpp / NPA / Chrétiens sans frontières / PCF / Ensemble / Le Parti de gauche / CLA / Citoyen(ne)s