Depuis le mois d’avril 2018 une campagne de recherche de glyphosate dans les urines des habitantEs est lancée en Ariège. Elle préfigure une action nationale de grande envergure.
Souvenons-nous : août 2017, le tribunal de Foix se déclare incompétent pour juger l’action des faucheurEs volontaires qui avaient, dans trois grandes surfaces, enduit de peinture des bidons de pesticides contenant du glyphosate, pour les rendre impropres à la vente.
Urgence sanitaire
Le tribunal, à la demande des faucheurEs et de leurs avocats, décide d’interroger la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur le respect du principe de précaution dans les méthodes d’évaluation et de mises sur le marché de tous les pesticides. La CJUE devrait statuer dans les mois à venir.
Mais les délais de la justice et des politiques n’étant pas en adéquation avec l’urgence sanitaire, les faucheurEs volontaires poursuivent leur mobilisation avec la campagne générale d’analyse d’urines. Il s’agit de réunir le plus de personnes possible afin de démontrer la présence de glyphosate dans les urines et donc dans les corps. Le glyphosate étant le marqueur de la présence d’autres produits toxiques contenus dans les pesticides.
Les personnes qui le souhaiteront pourront porter plainte contre les fabricants de pesticides contenant du glyphosate et ceux qui ont autorisé leur mise sur le marché. C’est-à-dire contre les rouages du « système pesticides ».
Les premières plaintes seront déposées le vendredi 15 juin au commissariat de Foix. Elles marquent le point de départ d’une mobilisation nationale, l’ensemble des habitantEs du pays pouvant s’y associer au fil des mois à venir.
Une action anticapitaliste, non ?
Correspondant
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