Le Journal Officiel du 11 octobre a publié un décret, signé par les Ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie, qui modifie la réglementation concernant l'épandage d'azote.On ne peut s'empêcher de penser que cette décision irresponsable a un fort parfum d'électoralisme, de pêche aux voix dans le monde agricole.En prenant comme référence la surface agricole utile et non plus la surface potentiellement épandable, ce décret étend les superficies susceptibles d'être utilisées et relève les plafonds d'épandage. Concrètement, il permet d'augmenter de 20% les quantités d'azote épandues sur les sols, alors même que l'azote est directement mis en cause dans la pollution aux algues vertes.C'est une véritable provocation pour toutes celles et tous ceux, associations, syndicats, partis politiques et citoyen-ne-s qui luttent pour la défense de la qualité de l'eau et contre le poison des algues vertes, bien connues, hélas, sur les côtes bretonnes.C'est un renoncement supplémentaire à un Grenelle de l'environnement qui n’était déjà pas à la hauteur. Ce sont de nouveaux gages donnés à l'agriculture intensive.Le NPA continuera à mener la lutte contre les algues vertes, dénonce une course en avant productiviste qui mène à l'épuisement des sols, à la pollution des eaux, à une politique agricole privilégiant l'agriculture intensive sous perfusion des banques qui s’engraissent ici aussi.Il faut remettre à plat les aides de la PAC, pour qu’enfin elles soient mieux réparties et réorientent les productions.Le NPA entend défendre une agriculture paysanne permettant aux agriculteurs de vivre de leur travail, mettant l'accent sur la qualité de l’alimentation et le respect de l'environnement.Pour que l'agriculture puisse vivre il faut la débarrasser des mécanismes spéculatifs sur les prix et mettre en place des liens directs avec la population.Le 12 octobre 2011.