Mon engagement militant contre le nucléaire et ses dangers remonte à 1980 et à Plogoff, une des plus grandes luttes du mouvement antinucléaire et aussi une de ses plus grandes victoires. Puis ce fut Flamanville, et plus proche encore le combat contre l’implantation de l’EPR, avec entre autres les rassemblements historiques de Rennes et de Cherbourg, auxquels participaient des militants d’associations, de mouvements de protection de l’environnement ou de partis politiques, les Verts, la LCR et aujourd’hui le NPA. Aussi, à la lecture du programme d’Europe Écologie dans leur profession de foi, quelle ne fut pas ma surprise de n’y trouver aucune référence à la nécessité de sortir du nucléaire ni à la remise en cause de la construction de l’EPR, dangereux et coûteux. Pourtant, la dangerosité de l’EPR et le risque d’incident majeur pour les populations, viennent encore d’être montrés du doigt dans des documents émanant d’une source interne à EDF. Les Verts ont déjà montré leur soumission à la politique pro-nucléaire du PS et PCF, en ne s’opposant pas à la motion de soutien à l’EPR, au nom de leur allégeance à la majorité de gestion régionale. Cette logique de reniement explique le mutisme d’Europe Écologie sur le projet de terminal charbonnier de Cherbourg... Aussi, le seul vote contre ce projet de terminal, contre l’EPR et ses lignes THT, pour la sortie du nucléaire et pour la mobilisation des fonds publics dans le développement massif des énergies renouvelables, est le vote pour la liste NPA-PG, pour des élus indépendants qui ne feront pas le contraire de ce pourquoi ils ont été élus !