Samedi 10 décembre était organisé à Toulouse un rassemblement contre l’implantation d’une chaufferie bois/gaz sans aucune concertation avec les populations.
La mairie de Toulouse poursuit la gentrification de la ville. Des quartiers populaires comme celui de Matabiau-Bonnefoy sont en passe d’être remplacés par un quartier d’affaires, la ZAC Grand Matabiau Quai d’Oc, avec la Tour d’Occitanie, géant de béton, d’acier et de verre.
Une centrale imposée, une façade verte
Pour chauffer cette ZAC, Toulouse Métropole a d’abord prévu d’installer la future chaufferie bois/gaz, non pas sur la ZAC, mais sur les quartiers populaires du nord de la ville sans même prévenir les populations. D’abord à Borderouge sud, sur le skatepark Ernest-Renan, mais six mois de mobilisation des riverainEs en colère ont contraint les décideurs à abandonner cet emplacement… pour choisir le quartier de l’avenue d’Atlanta, ce qui veut dire que les retombées polluantes toucheront une partie de Croix Daurade, le collège Hubertine-Auclert, le sud de Balma, le quartier Amouroux...
Toulouse est une des agglomérations les plus polluées aux particules fines d’Europe de l’Ouest. L’état de l’air est qualifié de dangereux par les autorités sanitaires, mettant en danger la santé de la population. Il y a incohérence de la part de la mairie de mettre en place la ZFE (zone de faibles émissions) qui interdit de circulation les véhicules trop polluants (interdiction qui sanctionne principalement les populations modestes) et d’autre part d’installer en même temps dans cette ZFE une usine biomasse dégageant des particules fines.
Les associations comme Touche pas à ma forêt-Pyrénées alertent sur la dégradation des forêts à cause du changement climatique et de leur industrialisation. Et la multiplication des projets de chaufferies augmente le risque de déforestation massive.
Fort heureusement, la population des quartiers les plus concernés par les impacts de la centrale se mobilise. Mais de façon directe ou un peu moins directe, nous sommes tous et toutes concernéEs. Nous préserverons notre qualité de vie en nous manifestant aussi longtemps que ce sera nécessaire pour que ce projet incongru et dangereux pour notre santé soit définitivement abandonné. Face à la mobilisation, le projet de plateforme logistique Terra 2 à Saint-Sulpice-la-Pointe a été retiré en mars. Ensemble nous pouvons aussi faire échouer ce projet !