Depuis fin janvier, les enseignantEs du Gard se mobilisent contre les réformes de l’éducation nationale du ministre Blanquer. Et font face à des tentatives d’intimidation de la part de la hiérarchie…
En mars, une AG des personnelEs proposée par les syndicats a réuni une centaine de collègues en colère. Cette AG a permis la mise en place d’un collectif inter-établissements qui se réunit en coordination chaque semaine depuis ce jour. De nombreuses actions ont pu voir le jour : réunion d’info aux parents, café devant les écoles, boycott du bac blanc mais aussi du brevet blanc, tournées des établissements, écoles mortes…
Convocation pour cinq collègues
Dans le cadre de la mobilisation contre les réformes Blanquer, les enseignantEs du lycée Philippe-Lamour avaient annulé le bac blanc qui devait se tenir du 18 au 22 février 2019. Deux inspecteurs généraux se sont rendus dans l’établissement entre le 12 et le 15 mars, pour mettre à jour la chaîne de responsabilités ayant conduit à un tel événement. Cela a été considéré par les professeurEs comme une tentative d’intimidation de la part du ministère de l’Éducation nationale.
A fortiori dans la mesure où cinq collègues de ce lycée ont à nouveau été convoqués individuellement mercredi 17 avril à la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), où ils se sont adressés aux inspecteurs généraux par visio-conférence pour être encore entendus au sujet de ladite annulation du bac blanc.
Un rassemblement s’est déroulé toute la journée afin de soutenir les collègues et maintenir la pression auprès de l’administration.
La grève du 9 mai devrait être un tournant dans la mobilisation, contre les réformes et contre les intimidations : le collectif, soutenu par les syndicats, pousse à la grève reconductible afin de mettre fin à ces réformes qui ont pour objectif la destruction du service public.
Correspondante