Le chaos, l’épuisement et, enfin, la colère. Voici trois mots qui résument la situation dans l’Éducation nationale depuis la rentrée de janvier. Le raz-de-marée Omicron a balayé un équilibre fragilisé par 20 mois de gestion sanitaire catastrophique à l’école et à l’université, mais aussi par cinq ans d’un blanquérisme brutal et destructeur.
Les personnels n’en peuvent plus, les élèves n’en peuvent plus, les parents n’en peuvent plus. En dix jours, ce ne sont pas moins de trois protocoles différents qui ont été décrétés, dont le premier annoncé, dans un article payant du Parisien, la veille au soir de la rentrée… Et malgré la complexité de ces règles multiples et en perpétuelle mutation, malgré les efforts que cela exige des personnels et des familles, le virus continue de faire des ravages sans précédent à tous les niveaux du système scolaire. C’est le sentiment de double peine qui domine.
Pendant ce temps, le mépris de Blanquer semble ne pas avoir de limite. Pour désigner l’explosion prévisible des cas de covid chez les enseignantEs, du fait de sa politique sanitaire indigente, il ne trouve pas d’autre mot que celui d’« absentéisme ». Et lorsque la colère éclate enfin et que les personnels de l’éducation décident que trop c’est trop et qu’il n’est plus possible de continuer à cautionner cette école en « mode dégradé », le ministre en roue libre explique qu’on « ne fait pas grève contre un virus ».
Heureusement, la rue lui a infligé un sérieux revers, jeudi 13 janvier, à travers une grève ultra massive appelée par l’ensemble des organisations syndicales sans exception, mais aussi par les organisations lycéennes et les parents d’élèves. 62 % dans le secondaire, 75 % dans les écoles primaires : le ras-le-bol qui s’est exprimé est profond et vient de loin.
Les personnels de l’éducation ont bien compris que le Blanquer du déni de l’épidémie et celui de la casse de l’école publique sont bien le même. Il n’a aucune considération pour les profs ou les élèves, leur santé ou leurs conditions de travail et d’étude. Plus que jamais, la démission de Blanquer est une mesure sanitaire d’urgence pour que l’École puisse à nouveau respirer !
Dossier réalisé par le secteur éducation nationale du NPA.