Appel 24 / Sérénité 24 est un centre d’appel dont les clients sont très divers, majoritairement constitués de laboratoires pharmaceutiques et de cabinets médicaux. Depuis le 16 mars, 11 des 15 salariées – non syndiquées – sont en grève.
Salaires inférieurs au SMIC, travail 7j/7 et 24h/24 sans majoration de nuit, heures supplémentaires non payées, formation insuffisante, harcèlement moral et sexuel, chantage pour toucher le solde de tout compte lorsque les salariées craquent et quittent l’entreprise, salle de pause de 4 m²... La liste des problèmes rencontrés par ces femmes est longue et renforce d’autant leur détermination.Extrêmement soudées, les grévistes se sont auto-organisées dès le départ, interpellant les élus de la ville, distribuant des tracts aux habitants de la ville, où elles résident pour l’essentiel.
Deux semaines de conflitLe patron a embauché des CDI pour casser la grève, et les grévistes ont réussi à en arrêter quelques-unes. Conséquences : intervention de la police, constat d’huissier... Après deux semaines de conflit et vu le refus du patron de négocier, une réunion a été convoquée en préfecture avec la DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).La base exigée pour entamer les négociations : paiement intégral des jours de grève, pas de sanction contre les grévistes, augmentation de 200 euros net mensuels.En attendant, silence sur la ligne !
CorrespondantPour soutenir les grévistes, envoyer un chèque à l’UL CGT Évry, Espace Victor Hugo, 91 000 Évry (mention solidarité Appel 24).