Le comité d’entreprise et le syndicat CGT-Ford ont attaqué la multinationale au tribunal pour non-respect de ses engagements sur le maintien de 1 000 emplois minimum acté par un accord en mai 2013.
L’audience au tribunal s’est déroulée le 29 juin et a été bien médiatisée. Cela a eu au moins le mérite de « réveiller » le préfet qui a le jour même proposé une rencontre à l’intersyndicale pour le 9 juillet... Il a été évidemment question de l’avenir du site et des emplois.
Depuis près d’un an, nous dénonçons le reniement de Ford, la suppression régulière d’emplois au fil des mois (« départs naturels »), l’absence de visibilité pour les années qui viennent, l’insuffisance d’investissements, et en conséquence l’avenir précaire et dangereux qui nous est préparé.
Les pouvoirs publics ont donné beaucoup d’argent, et sont aujourd’hui complètement silencieux et absents du débat. Donc, nous syndicalistes CGT, essayons par tous les moyens de faire bouger les choses.
La colère doit s’exprimer
Pourtant conscients que Ford nous baratine une nouvelle fois, les collègues sont malheureusement résignés, mais aussi contents de nos actions. L’activité du moment se traduit par des conditions de travail difficiles, des heures et jours supplémentaires, des pressions hiérarchiques, un chantage sur la compétitivité qui se renforce... Tout cela n’aide pas à la mobilisation.
L’idée est de ne pas laisser faire, et de résister à la propagande patronale par des tracts réguliers, par la contestation permanente de la politique de Ford, y compris au tribunal. On fait avec les moyens du bord, espérant que la colère et le ras-le-bol des salariéEs s’exprime et change la donne. À suivre.
Philippe Poutou