À l’appel de l’intersyndicale, 350 personnes, salariéEs de GE, délégations d’entreprises de la ville et de la région, ont manifesté le mardi 17 octobre, avec une présence du PCF, de la FI, d’EÉLV, de Lutte ouvrière et du NPA.
Le 17 octobre était le dernier jour où le gouvernement pouvait faire jouer son droit de rachat de 20 % des actions lui permettant de bloquer le projet de suppression de 345 emplois.
Menteurs
La direction du groupe et Bruno Le Maire tentent de brouiller les cartes en mettant en avant la promesse de création nette de 1 000 emplois avant la fin de 2018. Avec les postes supprimés ou ceux dont la suppression est d’ores et déjà prévue, cela impliquerait de créer près de 1 500 emplois. Même le journaliste des Échos a des doutes ! Avec une pénalité plus que modeste de 50 000 euros par emploi non créé, plafonnée à 50 millions d’euros, GE ne se sent guère obligé de respecter l’accord paraphé par Hollande lors du rachat des activités énergie d’Alstom par GE.
Toutes et tous concernéEs
Ce combat comporte un triple enjeu. Social d’abord, avec ces 345 suppressions d’emplois qui ne sont que le prélude à la fermeture du site, avec quatre fois plus d’emplois « indirects » qui disparaîtraient dans la foulée. Une perte de savoir-faire et d’expérience ensuite, dans un domaine qui, contrairement aux déclarations de Le Maire, est en mesure de se développer largement. Et enfin cette liquidation programmée, c’est aussi l’abandon d’une filière d’énergie propre, renouvelable, de proximité. Pas la peine de se lamenter sur le réchauffement climatique si c’est pour ne pas se donner les moyens de sortir des énergies polluantes.
Autant de raisons pour faire de la bataille pour l’emploi des GE une bataille nationale, dans laquelle doivent s’impliquer associations, syndicats, partis politiques. Une idée qui traversait l’ensemble des interventions devant la préfecture de l’Isère ce mardi. Une idée à faire grandir, une mobilisation à construire.
Robert Pelletier