Il ne se passe presque pas un jour sans qu’une grève éclate dans un réseau de bus du territoire.
Ces deux dernières semaines, on peut recenser au moins : le 8 chez Orizo dans le grand Avignon et à la Setram du Mans, le 9 dans le réseau Saint-Malo Agglomération chez RATPdev, chez Citéline le 10 à Thionville, la Tam à Montpellier le 12, le 12 et le 13 pour la Semitag à Grenoble, Cars du Rhône Transdev dans les TCL pour Lyon le 15, Bibus à Brest et Le Met’ à Metz le même jour. Et tout cela après les deux mois de grève chez Transdev en Île-de-France !
Dégradation des conditions de travail
Comment s’expliquent ces « jour de grève historique », « grève inédite », ou encore « du jamais vu depuis 10 ans » dans la presse locale ? Il y a évidemment un facteur objectif, la dégradation des conditions de travail, au point que le patronat du secteur se plaint de ne pas réussir à embaucher. Ce sont pourtant ces hypocrites qui sont responsables des salaires au lance-pierre, des amplitudes énormes et des changements de planning parfois du jour au lendemain ! Eux et leur soif de profits rendent impossible de bien faire son métier, et mettent en danger à la fois les conducteurs et les clients.
Mais ce qui est surtout nouveau, c’est un facteur subjectif, ce « ras-le-bol général » qui a décidé de se montrer au travers de toutes ces grèves, et qui renforce le sentiment que des grèves en commun, comme à Orléans le 8 où des grévistes de RATPdev, Transdev et Keolis s’étaient rejoints dans la rue, pourraient inverser les choses. Si toutes ces grèves se coordonnaient à la base, les patrons ne feraient pas le poids !