Alinéa, Top office, Auchan : la casse sociale est en marche. Fermeture, licenciements, suppressions de postes… tout est bon pour augmenter les dividendes des actionnaires milliardaires de la famille Mulliez. Il est vrai que le système capitaliste, dont le gouvernement est un zélé serviteur, donne tous les outils pour augmenter sa fortune déjà colossale (estimée à 30 milliards d’euros).
La réorganisation d'Auchan, décidée unilatéralement par la direction générale, en est un triste exemple. Plus de 1400 suppressions de postes, la fermeture de l'atelier de découpe de viande à Lieusaint avec 57 licenciements, la fermeture des SAV (neuf centres sur onze), des suppressions de postes en RH, compta, service du personnel… Bref, une vraie boucherie sociale ! Sans compter la réorganisation du service d'encaissement (secteur caisse), qui reste une des pire fourberie de ce plan funeste.
Tout doit disparaître ?
Avec un objectif de remplacement, à hauteur de 80%, des caisses traditionnelles par des caisses autonomes (caisse sans présence humaine refusant le paiement en espèce), les hôtesses de caisse, érigées en héroïnes lors de la crise sanitaire, verront leurs postes disparaître.
C'est dans ce contexte, que la fédération CGT du commerce a décidé d'organiser une journée de grève et de rassemblement le 8 octobre, à Croix (59), devant le siège social d'Auchan. Leroy-Merlin, Décathlon, Alinéa, Top Office, Auchan… les salariéEs de la galaxie Mulliez ont répondu présent. La police nationale, milice du capital, protégeait, de l'intérieur de l'entreprise, les complices de ce véritable hold-up ! Rappelons en effet que l'État a versé pas moins de 500 millions d'euros de CICE à cette entreprise qui supprime l'emploi, tout en reversant, ces dernières années, 2 milliards d'euros à ses actionnaires familiaux.
Dans le Puy-de-Dôme, la logistique prend cher avec, pour le seul entrepôt situé à Cournon, plus de 50 suppressions de postes. Pas étonnant, dans ce contexte, que pour la journée de grève intersyndicale CGT-FO-CFDT du 8 octobre, 80% des salariéEs aient répondu présent, également rejoints par celles et ceux travaillant dans les hypers et supers Auchan du Puy-de-Dôme. Pas moins de 80 postes seront supprimés sur le département.
Seule la construction d'un rapport de forces puissant, avec l'ensemble des salariéEs d'Auchan, mais également de tous les secteurs, permettra de préserver notre outil de travail et nos emplois.