En pleine pandémie du coronavirus, les affaires sont les affaires. « Les équipes impliquées dans le projet de fusion de Fiat avec PSA ont décidé d’accélérer le rythme » vient de déclarer Carlos Tavares dans une « citation » transmise par PSA à l’agence France Presse le 9 avril 2020. Tavares veut que sa hâte à boucler la fusion soit connue de tous.
La préparation de la fusion, c’est organiser la chasse aux doublons entre usines des deux groupes, chasse d’autant plus brutale que l’industrie automobile connaît la plus grande crise de son histoire.
Les affaires sont les affaires. L’opération de fusion prévoyait la distribution au titre de l’année 2019 d’un dividende de 1,1 milliard d’euros, chez PSA come chez Fiat. Ce montant doit être approuvé lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires de PSA, récemment reportée au 25 juin. « Les dividendes font partie du projet, donc il n’y a pas de remise en question du paiement de dividende. Je n’ai pas de signe qu’on soit en train de rouvrir les termes de l’accord », a déclaré à l’AFP un porte-parole de PSA. Rien n’obligeait PSA à confirmer sa position par une déclaration publique. Mais en ces temps de catastrophe sanitaire, les actionnaires ont besoin d’être rassurés et c’est un bras d’honneur de PSA aux demandes du ministre Lemaire qui continuera certainement ses courbettes.
Une pandémie mondiale, une production automobile qui s’effondre, un chômage qui s’étend partout, des salariés auxquels on pique des jours de congés : pour la direction de PSA, il n’y a aucun raison de remettre en question des accords passés dont les dividendes promis.
Ce milliard d’euros que PSA s’apprête à verser à ses actionnaires s’ajoute à tous les milliards volés depuis des décennies par la famille Peugeot et ses associés au travail des ouvriers ! Et c’est bien tout ce qui a été volé et accaparé qu’il faudra exproprier !