Les propos calomnieux d’Agnès Buzyn (« La maternité du Blanc est une maternité dangereuse, avec une méconnaissance des procédures d’alerte. »), le vote du conseil de surveillance de l’hôpital pour acter la fermeture de la maternité du Blanc, ou encore l’évacuation, par les forces de police, des occupantEs de la maternité, n’ont pas eu raison de la détermination du collectif CPasDemainLaVeille. Bien au contraire.
Une autre occupation a commencé le samedi 17 novembre, celle de l’ancienne maison médicale située devant l’hôpital du Blanc. Mise à disposition par des médecins généralistes de la ville, cette habitation, renommée « maison amicale », permet au collectif de conserver une sorte de quartier général permettant aux défenseurEs de la maternité de se retrouver pour échanger, faire des animations, accueillir des soutiens puis discuter de la stratégie à mettre en place et des actions à préparer.
Maintenir la pression et élargir
Des membres du collectif se sont notamment invités à la venue de la ministre de la Santé à Orléans (qui a bizarrement annulé son voyage au dernier moment) et ont pu interpeller la secrétaire d’État, puis apercevoir la directrice de l’ARS Centre-Val de Loire qui a tout fait pour ne pas répondre à leur volonté de rencontre. Le nouveau préfet, qui a récupéré un dossier brûlant, s’est quant à lui engagé à rencontrer des membres du collectif dans les prochains jours.
Comme prévu, une centaine de personnes sont montées à Paris pour une journée d’action et de visibilité nationale le 21 novembre. Composée de membres du collectif, d’éluEs et de soutiens, ils et elles ont mené différentes manifestations dans la capitale : devant l’Assemblée nationale, le congrès des maires de France et le ministère de la Santé puis, enfin, place de la République, où la délégation a rencontré de nombreuses personnalités politiques, dont notre camarade Olivier Besancenot, venu réaffirmer le soutien de notre organisation à cette lutte plus que légitime.
Ce n’était pas un dernier coup d’éclat spectaculaire, mais bien une journée de mobilisation parmi d’autres. En effet, une nouvelle action est prévue et elle risque, une nouvelle fois, de faire couler beaucoup d’encre. Une « marche des oreilles » est en préparation, qui commencera le samedi 1er décembre au Blanc pour finir à Paris le 16. Pourquoi ce nom ? Vu que personne ne nous écoute, la référence aux oreilles était évidente.
Le but est de s’inscrire dans une volonté de maintenir la pression mais aussi de passer par des petites agglomérations afin de rencontrer les populations rurales qui subissent les fermetures d’écoles, de bureaux de poste, de services publics en général.
Antoine Godon (NPA 36)