Publié le Samedi 25 avril 2020 à 08h58.

Les points de vente automobiles vont-ils pouvoir rouvrir avant la fin du confinement ?

« Pour que les usines puissent se mettre en mouvement, il est nécessaire que les activités de vente de véhicules soient autorisées » : voilà la demande du président de PSA au Premier ministre, présentée la semaine dernière. Tout se tient : la production et la vente sans laquelle le profit obtenu grâce au travail des salariés ne se « réalise » pas, c’est-à-dire ne se transforme pas en argent.

À l’effondrement des ventes de voitures, s’ajoute un stock pour PSA de 715 000 véhicules, principalement en Europe. Alors que son intention était un redémarrage à la mi-avril, la date du 11 mai est toujours trop éloignée pour PSA. Ses plans actuels, selon les informations transmises à la presse automobile, seraient un redémarrage le 27 avril pour les usines de mécanique et début mai pour les usines d’assemblage.

Comme tout se tient, PSA veut obtenir avec la réouverture des usines celle des concessions et garages avant le 11 mai. Vis -à -is du gouvernement, il en fait une condition.

Cette demande formulée par PSA est celle de tous les responsables patronaux de l’industrie automobile. Dans un interview aux Échos du 22 avril 2020, Luc Chatel, le chef de la Plateforme automobile qui regroupe constructeurs, équipements, sous-traitants et garages, explique : « la priorité, c’est de permettre le plus rapidement possible la reprise des activités commerciales, c’est-à-dire la livraison des véhicules et la réouverture des points de vente, complément indispensable au redémarrage des usines ».

Ils n’hésitent pas à afficher leur priorité au mépris cynique de notre vie !