Vendredi 25 mars, les conducteurEs de bus et les ouvrierEs de la maintenance se sont retrouvés aux aurores devant leurs dépôts à Lagny, Belliard, Pleyel, Ivry… À 500 ils ont ensuite convergé devant le siège de la RATP à Bercy avec soleil et combativité !
Cette journée du 25 avait été appelée à la suite de celle du 18 février (il ne fallait pas être pressé) pour exiger des augmentations de salaires. Nombreux et nombreuses sont les salariéEs qui se demandent si ça vaut le coup d’aller travailler au vu des prix du carburant ! Les 6 euros d’augmentation annoncés pendant les NAO – un sandwich grec ! – ont fait déborder la colère. Dans les dépôts de bus, les taux de grévistes sont montés à plus de 80 % !
Ne pas attendre l’été
À ces revendications salariales s’ajoute la pression de l’ouverture à la concurrence et la mise en place du cadre social territorialisé (CST) à partir de juillet dans les dépôts de bus, sans même attendre le premier appel d’offres : disparition de six jours de congés, allongement du temps de travail, multiplication des services en deux fois, etc.
Une telle attaque exige une riposte massive, déterminée et sans attendre l’été ! Au métro, la RATP et les directions syndicales tentent de calmer le jeu car la concurrence n’y est prévue que pour 2040. Mais les attaques contre les conditions de travail n’attendent pas les appels d’offres ! Si les salariéEs des bus se font dépouiller, il est certain que ceux du métro seront les prochains et bien avant 2040.
Les directions syndicales jouent l’émiettement des mouvements : décalage de l’appel RATP du 17 au 25 mars pour ne pas être avec le reste des salariéEs, décalage de l’appel SNCF du 17 au 31, nouvelle date de la fédération CGT transport le 4 avril… C’est pourtant d’un mouvement d’ensemble que les salariéEs des transports publics ont besoin. Des batailles il y en a en permanence et ça n’est pas près de s’arrêter : aux TCL, à Transdev, à la SNCF, à Keolis… Aux salariéEs eux-mêmes, à la base, de les coordonner.
Il n’y a pas de contradiction entre nos revendications : d’un côté gagner des augmentations de salaires (400 euros par mois en plus pour tous), de l’autre bloquer tout recul sous prétexte d’ouverture à la concurrence. La meilleure défense c’est l’attaque !