Une grève pour les conditions de travail et pour les salaires a duré plus d’une semaine à l’usine Merck de Semoy, à côté d’Orléans.
Les grévistes avaient fait le compte : avec l’augmentation des prix, en particulier celui de l’essence, les annonces de la direction pour les négociations annuelles obligatoires (+ 1 % pour les plus bas salaires, + 1,5 % d’augmentation individuelle) sont largement insuffisantes. Ces 1 % d’augmentation proposés auraient correspondu à l’équivalent de 20 euros brut par mois, une aumône.
FierEs d’avoir redressé la tête
C’est pour cette raison que les employéEs travaillant à la production ont cessé le travail à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CGT-FO et mis en place un piquet de grève devant l’usine, pour réclamer une augmentation générale des salaires de 3 %. Vendredi 11 mars, une cinquantaine d’entre elles et eux ont d’ailleurs manifesté autour de la boîte, bloquant les ronds-points et gênant la circulation.
C’est la première grève depuis 2014 dans cette usine qui produit des anti-diabétiques et qui a inauguré récemment une nouvelle ligne de conditionnement. En 2014, la grève avait duré deux jours. Il s’agit également de la première grève pour nombre de salariéEs, jeunes dans l’entreprise.
Le mouvement n’a pas pu s’étendre aux autres secteurs de l’usine (notamment les bureaux), ni aux autres usines (Lyon, Calais, Meyzieu), empêchant de gagner sur les revendications et poussant à la reprise du travail lundi 14 mars. Les salariéEs ont néanmoins obtenu que la prime d’équipe réclamée depuis des années soit mise sur la table lors des prochaines négociations, et se préparent déjà à ressortir dans la rue si besoin. Au-delà de la question des salaires, les salariéEs ont gagné en dignité et sont fierEs d’avoir redressé la tête.