Les conducteurEs de bus lyonnais ont fait grève vendredi 9 septembre en réaction aux conditions d’attribution d’une prime, et surtout pour une véritable augmentation des salaires.
La direction de Keolis Lyon prétend que cette prime irait au maximum jusqu’à 600 euros. Mais cette somme serait en réalité amputée de 200 euros dès le premier jour d’absence. Alors à l’annonce du projet de la direction, les boucles WhatsApp de conducteurEs ont chauffé et l’idée de faire grève a circulé. Ils et elles étaient donc 200 en grève vendredi 9 septembre. Pour une initiative de la base et préparée en quelques jours, c’est plutôt un succès !
La démocratie ouvrière contre les manœuvres patronales
Mais le vrai succès de cette grève a été la tenue d’une assemblée générale à une cinquantaine : une première depuis longtemps. Le débat sur les suites à donner à cette journée a été riche. La journée d’action du 29 septembre permettrait de se faire entendre au côté d’autres travailleurEs pour des revendications que touTEs partagent, mais d’ici là ? L’idée de faire grève une ou deux heures par jour s’est imposée.
Cela va certes donner quelques sueurs aux maitrises, mais le risque est grand que le mouvement se disperse dans des débrayages « chacun de son côté ». Or, la force d’une telle grève, c’est de se réunir à plusieurs pour se compter et discuter ensemble, au-delà de son dépôt et même, au-delà de son entreprise. Car l’ambiance est chaude dans les transports urbains. Des prises de contact entre conducteurEs en lutte des différents réseaux commencent, première étape d’une coordination des grévistes pour un mouvement d’ensemble du transport qui serait à même de faire reculer un patronat qui est, lui, très organisé.