En grève illimitée depuis le 23 octobre, très mobiliséEs sur un piquet de grève conséquent, les salariéEs de Vencorex avaient à nouveau appelé largement la population à venir les soutenir le 7 novembre.
Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, venait les rencontrer. Avec son soutien, elle apportait aussi un projet de bataille globale contre les nombreux licenciements. Plus de 180 plans de licenciements recensés par la CGT à ce jour, soit 100 000 emplois directs et indirects menacés ou déjà supprimés !
Un millier de personnes mobilisées
Environ un millier de personnes étaient présentes venant des nombreux syndicats de la chimie de l’Isère et du Rhône. Présents également les secrétaires généraux de l’UD CGT 38 et de la fédération de la chimie, des militantEs du PC 38, de LFI et des Verts, du PCOF, du PT, de LO, de l’UCL, du NPA-R. Nous y étions bien évidemment. Beaucoup d’éluEs aussi, maires, conseillerEs départementaux et régionaux, députéEs issus des divers partis du NFP.
Sophie Binet a d’abord insisté sur la destruction de vies que représentent ces 460 suppressions d’emplois, qui vont mécaniquement entraîner la perte de 1 500 emplois directs, impactant à leur suite plus de 6 000 autres indirects, un réel saccage des territoires. À ce jour, un seul repreneur, le chinois Wanhua Chemical, concurrent de Vencorex, qui propose de ne garder que 25 salariéEs pour la protection du site.
Moratoire sur les licenciements pour la CGT
Le message de Sophie Binet est clair et fort. Elle souligne d’abord que cette lutte paie déjà. En effet, le tribunal de commerce de Lyon a décidé ce jour même de prolonger la période d’observation, obligatoire dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire, jusqu’en mars 2025. L’allongement de la durée d’observation peut permettre des propositions de nouveaux repreneurs. La première chose à faire contre les licenciements, dit la secrétaire générale, c’est d’imposer un moratoire sur l’ensemble des licenciements dans tout le pays. La seconde proposition, elle l’annonce ainsi « le repreneur évident c’est Arkéma mais pas question de se contenter de ne reprendre qu’une partie de l’activité. Si l’État n’est pas en capacité de trouver un repreneur de l’ensemble du personnel, la CGT demandera d’organiser une nationalisation temporaire, comme il l’a fait à Saint-Nazaire ». Aux éluEs, elle demande la plus grande vigilance sur l’utilisation de l’argent public par les entreprises. Aux députéEs, elle suggère de déposer une proposition de loi contraignante sur l’obligation de rendre l’argent public pour les patrons qui licencient.
Enfin, l’objectif le plus important de la bataille pour la CGT c’est la journée de mobilisation nationale du 12 décembre pour soutenir tous les salariéEs en lutte contre leurs licenciements. Celleux de Vencorex, d’Auchan, de Michelin, de Casino, mais aussi toustes celleux de la construction, du textile, de l’imprimerie…Nous soutenons pleinement cet objectif de convergence des luttes !
CorrespondantEs