Publié le Mardi 10 novembre 2015 à 08h35.

Voitures propres ?

Les partisans de l’économie capitaliste de marché ont un mot d’ordre : la « concurrence libre et non faussée » est le meilleur système pour le consommateur qui choisit librement en fonction de la qualité et du prix des produits. On savait déjà que dans le domaine de la finance, ce n’était pas le cas : des centaines de milliers de familles ont ainsi été escroquées en Angleterre par des banques leur conseillant d’acheter des polices d’assurance inutiles ; les banques ont fait le malheur des emprunteurs américains qui voulaient financer leur achat de logements ; des particuliers ont eu de mauvaises surprises avec leur logement acheté sur plan...

Mais il n’y a pas que la finance ou l’immobilier. Les industriels n’hésitent pas à répandre de fausses informations sur leurs produits, ceci pas seulement dans le tiers monde mais dans les pays capitalistes les plus développés où les mécanismes de contrôle sont supposés efficaces. Dans l’automobile, industrie sérieuse par excellence, il y avait déjà l’affaire Volkswagen. Mais de nouvelles informations commencent à se répandre sur les véhicules électriques : leur autonomie réelle serait bien inférieure à celle qui est homologuée.

Car comme pour les moteurs diesel ou essence, les tests sont effectués en laboratoire : la voiture roule... sur 11 kilomètres... sur un terrain favorable (peu de montée)... sans intégrer de climatisation ou d’éclairage... et avec une température clémente (entre 20 et 30 degrés). Ces mesures sont bien éloignées de la réalité si on roule sur un terrain un peu pentu, ou la nuit, ou en hiver, ou sous la canicule… « La voiture électrique n’est pas un parangon de vertu en matière de transparence », note ainsi un ingénieur. Cela sans même parler de l’origine de l’électricité utilisée (vous avez dit nucléaire ?).

Dans de telles conditions, où est la prétendue souveraineté du consommateur ? Recherche du profit à tous les étages, telle est la réalité.