Le week-end qu’a tenu la commission Moyen-Orient Palestine en décembre a permis de faire le point d’une année marquée par les soulèvements révolutionnaires arabes et l’espoir qu’ils ont fait naître. La question est bien sûr, pour les peuples de la région, qu’ils aient déjà réussi à se débarrasser des dictatures en place ou que celles-ci tiennent encore, de ne pas se faire voler leurs mouvements et que les régimes qui s’installent ne ruinent pas leurs aspirations sociales et anti-impérialistes.
Pour la Palestine, nous sommes revenus sur les débats stratégiques qui traversent la résistance palestinienne. La bataille engagée par Mahmoud Abbas pour la reconnaissance de l’État de Palestine a permis de montrer le rejet du régime israélien par les peuples du monde mais aussi la solidité du soutien que les pays impérialistes lui apportent. Le Hamas, s’il tire bénéfice de la libération de plus de 1 000 prisonniers en échange du soldat franco-israélien Gilad Shalit, ne semble pas avoir lui non plus de projet stratégique crédible.
Un temps a été consacré au réveil social en Israël. Face à l’ultralibéralisme du gouvernement Netanyahou, les « Indignés » israéliens ont voulu « éviter la politique », c’est-à-dire ignorer l’occupation, mais ils n’ont pu empêcher que s’expriment les Palestiniens d’Israël et les juifs orientaux contre les discriminations. Cependant, le chemin vers l’antisionisme est long.
Nous avons aussi fait le bilan du mouvement de solidarité (Flottille de la liberté, premiers succès significatifs de la campagne BDS...).
En 2012, nous devons prolonger la libération de Salah Hamouri dans une campagne pour la libération de tous les prisonniers (au moins 6 000 aujourd’hui), développer la campagne BDS notamment dans le domaine culturel et universitaire, et voir l’exigence dans les campagnes électorales d’une rupture complète du soutien français au sionisme.