La monarchie du Bahreïn, petit pays du Golfe, est plutôt bien vue des grandes puissances. C’est d’ailleurs elle qui va organiser la prochaine conférence internationale sur la lutte contre l’État islamique. Fin août, à l’occasion de la venue en Normandie d’un prince bahreïnien – Nasser Al-Khalifa –, pour une compétition hippique, la FIDH a demandé à la justice française d’interroger le prince, accusé de s’être livré à des actes de torture sur des prisonniers politiques. Or, les autorités françaises ont préféré laissé partir l’intéressé. Et le président Hollande a reçu le 28 août le roi du Bahreïn en personne...
L’un des défenseurs des droits de l’homme les plus connus du pays est Abdulhadi Al-Khawaja, emprisonné depuis 2011 pour avoir « incité la population à manifester ». Depuis le 26 août, il a entamé une nouvelle grève de la faim. Sa libération immédiate a été demandée par Amnesty international. Depuis le 30 août, sa fille Maryam Al-Khawaja, elle-même dirigeante du Centre des droits de l’homme du Golfe, a été arrêtée à Bahreïn sous le prétexte fallacieux d’avoir « agressé un officier de police ». La solidarité internationale doit se construire pour demander leur libération.