C’est par un énorme ouf! que l’ensemble des dirigeants européens, de la Troïka (UE, BCE, FMI), ont salué le résultats des élections grecques. En tête la Nouvelle Démocratie (29,5%) juste devant Syrisa (27,1%). Ils ont tellement craint une victoire de la gauche radicale qu’ils n’ont pas hésité à user de toutes les pressions possibles pour qu’il en soit ainsi : chantage au versement de l’aide, campagne internationale de dénigrement de toutes perspectives autres que l’acceptation de la dette, de l’euro, du mémorandum.européen.
Aussitôt la droite osent constituer un gouvernement pour faire appliquer les plans du capital dans la continuité de ce qui a été fait jusqu’à présent. Au mépris même de toute démocratie puisque ceux qui refusent le diktat européen sont majoritaires. Elle obtient dans cette entreprise le soutien du Pasok et de la Gauche Démocratique qui n’en finissent pas de se déconsidérer en soutenant la politique d’austérité.
Ce gouvernement est illégitime. Face à lui nous sommes solidaires des travailleurs et du peuple grecs qui ont toute légitimité à refuser la dette et les plans d’austérité. En Grèce comme ici, il n'y aura pas d'issue à la crise sans une large mobilisation sociale et politique pour la défense des droits sociaux et démocratiques.
Montreuil, le 22 juin 2012