Ancien président de la Tchécoslovaquie puis de la République tchèque, Vaclav Havel vient de mourir des suites d'une longue maladie.
Né en 1936, homme de lettres et de théâtre, il s'opposa à l'intervention et à l'occupation soviétiques qui mirent fin au « Printemps de Prague » en 1968.
Par la suite, refusant l'exil, il s'engagea pleinement en faveur de la défense des libertés démocratiques et de la construction d'une société débarrassée de la dictature d'un parti qui n'avait de communiste que le nom.
A ce titre, il fut un des cofondateurs de la Charte 77 qui regroupait nombre d'intellectuels, de personnalités et de militants, tous dissidents qui entendaient poursuivre, en Tchécoslaovaquie même, la lutte pour le triomphe des idéaux du Printemps de Prague.
Il paya cher le prix de son engagement politique : ses oeuvres furent interdites et il passa de longues années en prison, ce qui contribua à dégrader sa santé.
Avec Vaclav Havel, disparaît un intellectuel, militant politique, qui milita pour les droits et les libertés démocratique malgré la chape de plomb stalinienne.
Il n'hésita pas, ces dernières années, à mettre en garde les gouvernements européens contre les dangers de « l'intolérance racial, de la xénophobie, de l'égoïsme national ».
A l'heure où la crise économique du capitalisme engendre des tentatives de replis nationalistes, la prolifération de la xénophobie, cette mise en garde est d'une brûlante actualité.
Le 19 décembre 2011.