Publié le Jeudi 25 novembre 2010 à 08h58.

Communiqué du NPA. Non à l'extradition d'Aurore Martin.

La cour d’appel de Pau vient de valider le mandat d’arrêt européen délivré par la justice espagnole à l’encontre de la militante basque Aurore Martin. Si cet arrêt n’est pas cassé par la Cour de cassation, la dirigeante du parti indépendantiste Batasuna risque d’être transférée à Madrid pour y être jugée devant une juridiction d’exception où elle risque 12 ans de prison. Refusée le 18 juin 2010 pour « manque de motivation », la demande a cette fois-ci été acceptée par le tribunal pour des faits commis sur le territoire espagnol entre 2005 et 2008. Ressortissante française, Aurore Martin est en réalité poursuivie pour sa participation à des conférences de presse et des meetings. C’est donc son engagement politique dans une organisation légale en France qui est condamné. Institué en 2002 sous la pression du gouvernement Aznar, le mandat d’arrêt européen permet de contourner toutes les règles de l’extradition, en portant atteintes aux droits de la défense et aux libertés individuelles. Il est dénoncé par les organisations de défense des droits de l’Homme qui y voient un moyen de « museler les opposants politiques en instrumentalisant la justice » au nom de la lutte anti-terroriste. La décision du tribunal de Pau représente un précédent dangereux et inacceptable alors que des menaces identiques pèsent sur plusieurs autres militants basques. Elle place le gouvernement français devant ses responsabilités : poursuivre dans la voie répressive ou encourager le processus de résolution démocratique du conflit au Pays basque qui s’est ouvert ces dernières semaines. Le NPA apporte tout son soutien à Aurore Martin et appelle les partis de gauche à se mobiliser pour exiger l’arrêt des procédures et la suppression du mandat d’arrêt européen. Le 25 novembre 2010.