Dimanche 1er novembre était organisé, en Algérie, un référendum constitutionnel censé fonder, d’après le pouvoir en place, une « nouvelle République ». Avec seulement 23,7 % de participation, c’est un échec majeur pour le pouvoir. Nous publions ci-dessous une déclaration de nos camarades algériens du Parti socialiste des travailleurs1.
Le rejet populaire historique du régime et de sa Constitution exige l’élection d’une assemblée constituante souveraine. Près de 77 % des électeurs et électrices algériens, selon les chiffres officiels, ont refusé de participer à la mascarade du référendum du 1er novembre 2020. C’est un rejet sans équivoque au projet de la nouvelle Constitution du régime.
Un camouflet politique cinglant
C’est une défaite « électorale » cinglante et inédite du pouvoir, de fait illégitime, et du régime qu’il incarne. Elle rappelle notamment que le soulèvement populaire du Hirak de février 2019, n’en déplaise a ceux qui l’ont enterré, constitue une lame de fond qui na pas fini de produire ses soubresauts en dépit de la « trêve » imposée par la pandémie du Covid-19.
En effet, malgré la mobilisation de tous les moyens matériels, financiers et humains, y compris le patronat et les appareils politiques tels que le FLN et le RND d’une part, et la quasi-monopolisation des médias publics et privés d’autre part, le pouvoir de fait illégitime vient d’enregistrer un camouflet politique cinglant : le peuple dans sa majorité écrasante veut le départ du système autoritaire, corrompu, libéral et antisocial, comme il refuse sa continuité sous quelque forme que soit !
Le PST rappelle à l’occasion du 66e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, le 1er novembre 1954, que le combat du peuple algérien pour le recouvrement de sa liberté, sa dignité et sa souveraineté se poursuit encore aujourd’hui contre l’autoritarisme et l’oppression sociale. C’est un combat qui passe par l’élection d’une assemblée constituante souveraine représentative des aspirations démocratiques et sociales des travailleurEs, des chômeurEs, des femmes, des petitEs paysanEs et de touTEs les démuniEs de notre peuple.
Aussi, le PST réitère à cette occasion son appel pour :
– La levée immédiate de toutes les entraves à l’exercice effectif des libertés démocratiques et syndicales !
– La libération immédiate de tous les détenus politiques !
– La solidarité avec les luttes des travailleurEs et la convergence des luttes sociales et démocratiques.
Alger, le 2 novembre 2020.
- 1. Lire également sur notre site, la déclaration du PST publiée avant le référendum : « Algérie : non à la participation au référendum constitutionnel du 1er novembre », en ligne sur https://lanticapitaliste…