Publié le Mardi 1 décembre 2009 à 22h19.

En direct de Tegucigalpa, capitale du Honduras

Marc, militant du NPA, est actuellement à Tegucigalpa et nous a envoyé ces mini reportages

 

Tegucigalpa, mercredi 3 décembre, 19 h 35 (heure française).

Il y a du monde. Plus qu'hier ce matin. Les manifestants sont bien remontés.

Les flics ont chassé les manifestants de la place où il y a le musée car elle se trouve près du Parlement qui doit en ce moment décider du statut politique de Zelaya.

Nous nous sommes donc repliés sur la place de la cathédrale, dans le centre ville, un peu plus loin. Nous sommes encerclés, ce qui a l'avantage pour les putschistes d'empêcher d'autres manifestants de nous rejoindre. Il y a environs 1000 manifestants.

Lundi 1er décembre à 22H (heure française).

Je viens d'aller près du musée où les opposants à l'élection se rendent quotidiennement. En fait, il y a du monde dès 10 h du matin, heure locale, plusieurs centaines de personnes qui ont la pêche.

Les orateurs disent que le nouveau gouvernement va bien devoir tenir compte de ceux qui n'ont pas voté ( "nous, les partisants du boycotage sommes une force") et ils n'ont pas encore dit leur dernier mot.

Le ton est au drapeau rouge, photos du Che, bien à gauche en tout cas.

J'ai discuté avec un marchant de coca, un jeune. Il m'a parlé des mesures de Zelaya en faveur des pauvres comme le salaire minimum. Il m'a parlé, comme je suis Français, de la Révolution francaise et m'a dit : " tu vas voir, si tu reviens dans un an ça va changer ". Il voit dans le regroupement de cette résistance une force politique en faveur des pauvres.

Tout cela est bien regonflant dans un pays jusqu'à présent plutôt conservateur. La photo montrent les manifestants brandissant leurs doigts. Il n'y a pas d'encre dessus car il n'ont pas voté.

Marc