300 immigrés sont en grève de la faim depuis une semaine à Athènes et à Salonique. Comme ils le disent dans leur appel (voir le site Europe solidaire sans frontières, rubrique migrants, réfugiés), ils n’avaient plus d’autre moyen pour faire entendre leur voix. Pour la plupart installés en Grèce depuis plusieurs années, après avoir dû quitter leur pays pour cause de guerre ou de misère, ils ne supportent plus d’être surexploités sans pouvoir défendre leurs droits car sans papiers. D’où leur décision d’une grève de la faim à l’échelon national pour se rendre visibles. Cette visibilité a déclenché une violente campagne politico-médiatique, du Pasok aux fascistes en passant par la droite et les prises de positions de journalistes et même d’animateurs radio incultes. Tout ce beau monde a aussitôt dénoncé l’installation des grévistes dans des locaux de la fac de droit (remettant une nouvelle fois en cause le droit d’asile universitaire) et accusé de manipulation la gauche radicale et anticapitaliste qui ose soutenir leur lutte. En revanche, sur les revendications des 300 immigrés comme sur celles des Afghans qui campent dans le centre d’Athènes, refus du gouvernement ! Le mouvement continue, dans un autre local à Athènes, et à l’Union locale syndicale à Salonique. Ce combat est difficile, il a besoin du soutien le plus large !