En faisant voter fin août la loi de réforme universitaire par le Pasok, la droite et l’extrême droite unis, la ministre Anna Diamantopoulou a fait coup double. Elle a réussi le premier acte d’un futur gouvernement d’union nationale voulu par l’Union européenne et, bien sûr, à faire adopter les principes d’une université ultralibérale autour des axes suivants : réorganisation des structures (refonte à l’intérieur des départements des différentes sections, avec menace de suppressions) et des conseils (même plus de semblant de démocratie !), menaces sur le financement et donc sur la gratuité de l’enseignement (à ce jour, les livres de facs sont gratuits), abrogation du droit d’asile universitaire. Pour faire passer ce dispositif de sélection sociale, de répression et d’attaques contre la recherche et l’esprit critique, la ministre a adopté un discours démagogique appuyé sur des sondages complaisants, et le ton est désormais belliqueux.
Pourtant, malgré la frilosité de la direction du syndicat enseignant Posdep (à direction Pasok), la mobilisation a commencé très fort : déjà plusieurs grosses manifs et plus de 220 départements occupés dans le pays ! Comme l’a montré le cortège étudiant très combatif arrivant samedi 3 au premier rendez-vous des Indignés place Syntagma, la volonté de gagner est massive. Elle a besoin de toute notre solidarité !
A. Sartzekis