Tombé vendredi 11 avril dans la nuit, c’est le verdict du procès en appel de Ruddy Alexis. Et pourtant tout avait été fait pour obtenir sa condamnation. Alors qu’il avait déjà été acquitté en première instance au tribunal de Basse-Terre, le Parquet avait fait appel et demandé la délocalisation du procès à Paris. L’objectif très clair : déstabiliser la défense de Ruddy. C’est l’accusé qui devait payer son déplacement à Paris et son hébergement, comme ceux de ses avocats, de ses témoins. Deux témoins de la défense seulement ont pu faire le voyage.
L’avocat général, le juge Courroye, a eu beau mimer le tireur, accuser Ruddy de Rambo, l’inconsistance de l’accusation qui a causé son échec une première fois s’est révélée cette fois encore. Ce résultat condamne de façon spectaculaire le dépaysement du procès en appel. La protestation a été générale en Guadeloupe contre cette insulte colonialiste. Mais, en dehors de Marianne, pas une ligne dans la presse métropolitaine de droite comme de gauche ! Reste maintenant l’essentiel : qui a tué Jacques Bino, le syndicaliste du LKP lors des événements de 2009 ? La police s’est précipitée sur Ruddy Alexis, pressées de trouver un coupable du LKP pour discréditer celui-ci. L’enquête sérieuse reste à faire.