Le No Berlusconi Day a rassemblé, samedi 5 décembre, à Rome, 400 000 manifestants, réclamant la démission de Silvio Berlusconi. Cette énorme manifestation était organisée par des réseaux sociaux du web et n’était pas appelée par les partis de l’opposition parlementaire. La couleur choisie par les organisateurs, le violet (« seule couleur laissée libre »), traduit une certaine méfiance pour le rouge des organisations ouvrières. Les mots d’ordre portaient uniquement sur les valeurs démocratiques, les problèmes judiciaires de Berlusconi et ses rapports avec la mafia. Très peu de cortèges affichaient des mots d’ordre sociaux ou de défense des immigrés. Cette manifestation est malgré tout un succès encourageant. À l’heure où 30 % des Italiens disent ne pas pouvoir joindre les deux bouts, il faut, pour gagner, faire la jonction entre les questions démocratiques et sociales, centraliser les conflits sociaux en cours, combattre les pratiques de Berlusconi mais surtout sa politique.