Publié le Vendredi 7 janvier 2011 à 23h49.

Les oubliettes de Guantánamo.

Le président Obama vient de renoncer à fermer, comme il s’y était engagé lors de sa campagne électorale, le camp de Guantánamo à Cuba où sont encore enfermés 174 détenus, la plupart yéménites, pour une durée illimitée, sans actes d’accusation ni procès. L’administration américaine n’ose pas les présenter devant la justice car elle n’a pas de preuve présentable de leur culpabilité ou ne dispose que d’aveux obtenus sous la torture. En maintenant depuis dix ans ce régime d’exception et sa prison « spéciale », Obama foule au pied un principe fondamental de la justice, établi depuis le siècle des Lumières, qui veut que les accusés doivent être jugés devant un tribunal civil ou libérés.