En suivant la plaidoirie de Me Comte, le tribunal de Perpignan a joué la prudence. Ce sera à la Cour de cassation puis éventuellement au Conseil constitutionnel de statuer sur le caractère anticonstitutionnel des plaintes déposées contre les trois militants BDS. Rendez-vous donc le 26 septembre, soit pour entériner l’arrêt des poursuites, soit pour juger sur le fond. Le Crif était aux abonnés absents et la partie civile assez déconfite. Les quelque 300 personnes venues de toute la France ont accueilli avec satisfaction ce premier recul. Des délégations de Paris, Mulhouse, Toulouse, Albi, Nîmes, Alès, Millau et Montpellier ont fait chaud au cœur des inculpés, ainsi que la mobilisation unitaire des soutiens sur place. Le NPA était très présent et la participation d’Alain Krivine a été soulignée. La presse s’est d’ailleurs fait l’écho de l’ampleur de cette mobilisation ainsi que de la détermination de toutes et tous à poursuivre cette campagne. Bernard, Jeanne et Yasmina pouvaient conclure : « Le boycott est un acte politique. Nous continuerons tant qu’Israël n’appliquera pas le droit international ». Le gala de soutien de samedi, avec la présence de Catalans du Sud qui veulent coordonner la campagne BDS, renforce la détermination. Prochains objectifs : l’accueil de la caravane du bateau pour Gaza et le renforcement de la lutte contre Agrexco qui symbolise les trois aspects de la campagne BDS : boycott, désinvestissement et sanctions pour en finir avec l’impunité d’Israël.