ANTARSYA (Gauche anticapitaliste de coopération pour le renversement du système) dénonce l'entreprise criminelle de répression à laquelle se sont livrées les forces de police contre les centaines de milliers de manifestants qui ont occupé le centre d'Athènes et de bien d'autres villes le dimanche 12 février. Un véritable déchaînement de violence et de guerre chimique a eu lieu à l'initiative de la police et des forces para-étatiques, avec comme objectif de dissoudre l'immense manifestation.
Et pourtant, toutes celles et tous ceux qui étaient venus crier leur colère ont maintenu le caractère combatif et massif de la manif, et ont réussi à rester pendant des heures sur la place Syntagma et dans les rues alentour, afin de faire résonner une nouvelle fois leur message de non-soumission et leur volonté de renverser cette bien sinistre alliance gouvernementale et les memorandums synonymes de destruction du pays.
ANTARSYA dénonce de la manière la plus ferme l'arrestation injustifiée et provocatrice d'un de ses menbres, Antonis Voutsinos. Antonis est un syndicaliste étudiant, membre du conseil d'administration du secteur mathématiques du syndicat de l'Université d'Athènes. Elle dénonce également les autres mises en examen et arrestations injustifiées. Notre camarade a été arrêté au sein du cortège massif d'ANTARSYA et des regroupements de syndicats étudiants, au moment où les prétoriens du ministre de la Protection du Citoyen Papoutsis chargeaient la foule massée sur la place Syntagma, traduisant ainsi l'objectif d'interdire de fait le droit à manifester. Il s'agit là d'une arrestation au caractère exemplaire, faite pour terroriser, commise contre un militant du mouvement de masse, et qui a pour but de réprimer les militants. Nous savons bien que de tels actes constituent le choix ultime d'un système qui s'écroule devant la colère populaire et que sa seule voie, c'est donc de mettre à genoux le peuple et les idées de résistance.
Et bien, que ces gens-là le sachent : ils ne pourront pas nous faire plier ni nous terroriser !
Nous exigeons la relâche immédiate du syndicaliste Antonis Voutsinos et l'annulation de toutes les accusations à son encontre !
Libération de toutes et tous les militants arrêtés !
Non au terrorisme d'état et au totalitarisme de ce parlement !
Démission du ministre Papoutsis et renversement de la sinistre alliance gouvernementale !
Athènes, le 13 février