Dimanche 16 juin, le Front populaire a tenu en France son premier meeting. Constitué en septembre dernier, le Front regroupe treize partis de la gauche marxiste ou nationaliste arabe, l'association RAID (Attac et CADTM) ainsi que de nombreux militantEs qui n'étaient préalablement membres d'aucune organisation. Parmi les invités figurait le NPA, représenté par Alain Pojolat. Cette rencontre comportait aussi une importante partie artistique.Au nom de la coordination parisienne, Fayçal a commencé par faire le point sur la construction du Front populaire en région parisienne.Dans une émouvante intervention, Basma Khalfaoui, la veuve de Chokri Belaïd assassiné le 6 février dernier, a notamment accusé le gouvernement d'être responsable du piétinement de l'enquête sur un crime dans lequel tout laisse à penser que des membres d'Ennahdha sont impliqués.Deux des principaux dirigeants du Front, Hamma Hammami et Zied Lakhdhar ont présenté les principaux points de l'orientation du Front.
Faire front pour la mobilisationIls ont souligné l'urgence de contrer la « stratégie de la tension », dont le gouvernement tire les ficelles. Celle-ci lui permet notamment de faire traîner l'adoption de la Constitution et la tenue des élections. Et pendant ce temps, Ennahdha met la main sur les rouages de l’appareil d’État.Le Front propose donc à toutes les forces se réclamant de la démocratie une vaste mobilisation contre le développement de la violence politique, et pour la défense des libertés démocratiques.Simultanément, le Front appelle à la mobilisation sur le plan économique et social. Il refuse notamment l’approfondissement de la dette ou la cession d’une partie des ressources de la Tunisie à des intérêts étrangers, occidentaux ou quataris.Le Front populaire se veut en effet une alternative aux forces se situant dans la poursuite de la politique néolibérale, qu'elles soient religieuses autour d'Ennahdha ou laïques autour de Nida Tounes.
CorrespondantPour en savoir plus, http://front-populaire.fr