Le collectif « Pas de bébés à la consigne » avait appelé à une nouvelle mobilisation du monde de la petite enfance contre les mesures gouvernementales qui sacrifient la qualité de l’accueil collectif des jeunes enfants. À cette occasion le collectif a présenté un Plan d’urgence en faveur de l’accueil de la petite enfance dans le but de créer les centaines de milliers de places d’accueil manquantes avec notamment la formation de 10 000 professionnels qualifiés par an durant les trois prochaines années. La mobilisation a été au rendez-vous, en particulier en région parisienne où un appel à la grève avait été lancé : 90 % des établissements étaient partiellement ou totalement fermés dans le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et plus de 50 % à Paris. La manifestation parisienne a rassemblé 2 000 personnes dans une ambiance toujours aussi joyeuse et combative, et plusieurs centaines d’autres à l’occasion d’initiatives dans une vingtaine de villes.Le collectif a été reçu par un représentant du ministère de Roseline Bachelot en charge de la famille. En rencontrant le collectif et en reconnaissant l’importance de la qualité de la formation des professionnelLEs et de leur nombre, la stratégie de communication a un peu changé par rapport à l’an dernier. Mais au-delà de cet affichage, le ministère n’a apporté aucune réponse concrète, en particulier sur ces deux points.Avant une nouvelle rencontre en avril, le collectif « Pas de bébés à la consigne » entend continuer à mobiliser professionnelLEs et parents. Il souhaite aussi interpeller parlementaires, responsables de la Cnaf et élus régionaux pour qu’ils apportent les réponses qu’attendent les salariéEs et les parents en termes de qualité des modes d’accueil (contre les pratiques de « surbooking » dans les établissements, pour des financements régionaux massifs dans la formation de professionnels qualifiés…). Correspondantwww.pasdebebesalaconsigne.com