On savait Manuel Valls « lié à Israël de manière éternelle », et on connaissait son « engagement absolu » à ses côtés...
Tout le monde se souvient de la honteuse répression dont il a usé contre les manifestations de soutien au peuple de Gaza à l’été 2014. Alors que d’importantes manifestations se déroulaient dans les capitales du monde entier, le gouvernement français avait alors fait le choix d’un soutien inconditionnel aux dirigeants israéliens dans leur massacre du peuple gazaoui.
Engagement personnel et délires révisionnistes
L’ancien maire d’Évry, qui jadis recevait les missions civiles de retour de Palestine et plantait « l’olivier de la paix » dans sa ville, adhère aujourd’hui aux idées des pires zélateurs de l’État colonialiste.
Fidèle invité aux dîners annuels du CRIF, il n’a pas hésité cette année à tenir un discours que ne renierait pas l’extrême droite israélienne. Fustigeant le mouvement de soutien au peuple palestinien, et plus particulièrement la campagne BDS, notre halluciné Premier ministre n’hésite plus à s’aventurer dans des amalgames aussi grossiers qu’injurieux, en mettant sur un même plan l’antisionisme et l’antisémitisme : « l’antisionisme est tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et la haine d’Israël ».
Comme le rappellent dans une lettre à Manuel Valls plusieurs personnalités se définissant comme juifs antisionistes, « L’antisionisme est une position politique qui n’a rien à voir historiquement et conceptuellement avec le racisme anti-juif »...
Répression de BDS
Ces déclarations à l’emporte-pièce s’accompagnent d’une accentuation de la répression contre les militantEs. Lors d’une manifestation féministe dimanche 8 mars, Hasna, activiste bien connue de BDS, était sortie du cortège par plusieurs CRS, jetée au sol et embarquée sans ménagement pour avoir osé porter un T-shirt du mouvement. « Inculpée de provocation à la haine », elle était convoquée au commissariat du 3e arrondissement lundi 14 mars... accompagnée par plus d’une centaine de soutiens.
Mais la répression du mouvement de soutien à la Palestine ne s’arrête pas là : à la demande de Netanyahou en personne, Manuel Valls vient d’interdire les émissions de la chaîne de télévision Al-Aqsa sur le territoire français.
Nous ne nous laisserons pas intimider
Notre soutien à la lutte du peuple palestinien, et les mobilisations qui en découlent font partie de notre identité internationaliste et anticolonialiste. Elles ne seront jamais réfreinées par les menaces de quelque pouvoir que ce soit. Les militantEs du NPA engagés dans la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions entendent continuer à la développer et à soutenir celles et ceux qui sont et seront victimes de la répression.
Nous répondrons présents à l’appel des militantEs antisionistes israéliens résumé par Michel Warschawski, solidaire de Hasna : « Sanctionnez-nous... Faites tout pour sortir Israël de l’impunité ».
Israël, apartheid, boycott ! Palestine vivra, Palestine vaincra !
Alain Pojolat