Angoulême (16) : des rassemblements de soutien aux grévistes de la SNCF Comme ailleurs, les cheminotEs d’Angoulême ont largement participé au mouvement de grève. Les AG, qui se tenaient au dépôt, ont voté la reconduction du mouvement jusqu’à vendredi dernier. Fort de cette détermination, des usagerEs de la SNCF, militants de divers collectifs, dont celui de défense des services publics, ont convoqué une manifestation de soutien devant la gare mardi 17 juin à 18 h en solidarité avec le mouvement. Une bonne soixantaine de personnes, des militantEs politiques du NPA, PCF et PG, des syndicalistes de la CGT et de SUD, des usagers, sont venues apporter leur soutien aux cheminotEs. Des camarades de SUD et quelques grévistes de la CGT ont aussi participé, bien que la CGT n’ait pas appelé à ce rassemblement. Ce rassemblement a été réussi et a montré que, contrairement à ce que rabâchait les médias, une partie de la population soutenait cette grève. Jeudi 19 juin, l’UD CGT appelait à son tour à un rassemblement devant la gare en soutien à la grève. Bien que cette initiative ait été organisée au dernier moment et sans grande publicité, une trentaine de militantEs CGT et SUD y ont participé. Le lendemain, vendredi 20 juin, comme un peu partout dans le pays, l’AG qui s’est tenue a rassemblé moins de grévistes, et la décision de reprendre a été votée, la rage au ventre pour certainEs qui disaient que même à quatre pour la grève, ils voulaient continuer... Cenon (33) : une motion de soutien à la grève des cheminotEs au conseil municipalVendredi 20 juin, au conseil municipal de Cenon, notre élue Christine Héraud (NPA-PG-Ensemble) a proposé la lecture d’une motion de soutien à la grève des cheminotEs, mettant le maire, pour le moins réticent, devant le fait accompli, une fois cette demande faite publiquement devant tous les élus. Le PCF (dans la majorité municipale) a soutenu cette initiative, malgré nos divergences sur les perspectives de la grève et la « bataille parlementaire » menée par les députés FdG. Notre motion affirme entre autres que « cette réforme vise à mettre en place toutes les conditions d’une future privatisation du chemin de fer. (…) Ses conséquences nous concernent tous, en tant qu’usagers, puisque le rail soumis aux profits privés entraînera la dégradation du service rendu aux usagers, une baisse des conditions de sécurité, la suppression de lignes et une augmentation des tarifs. (…) Les cheminots, par leur grève massive et déterminée ont marqué des points. Ils ont imposé un rapport de forces au gouvernement et au Parlement qui les a obligés à quelques concessions, qui ne remettent cependant pas en cause l’ensemble de la réforme. (…) Leur lutte est la nôtre ! » Le maire, ne voulant pas laisser le terrain à son opposition a alors donné la parole à un élu PS, cadre SNCF de la CFDT, qui a bien sûr essayé de démonter notre dénonciation de la réforme. Il a ainsi provoqué ce qu’il ne voulait pas : un débat sur les raisons de la grève des cheminots, sur la réforme et sur la défense du service public du rail ! Sa proposition finale de rédiger une motion commune, consensuelle, ne pouvait que se heurter à notre refus. Pensait-il vraiment réussir le consensus entre la grève massive des cheminots contre la libéralisation du rail et ses amis politiques au gouvernement qui veulent nous l'imposer ?
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