C’est la promesse de Macron depuis le coup d’envoi de sa campagne présidentielle : l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et aux femmes célibataires.
La PMA pour touTEs, c’est toujours pour demain…
La mesure était initialement prévue pour début 2019, mais le gouvernement a annoncé une première fois son report au mois de juin, avant de repousser à nouveau l’échéance et de se proposer d’examiner un projet de loi « dans un délai de douze mois ». La raison ? « L’embouteillage parlementaire. » Pourtant quand il s’agit de casser le code du travail ou de limiter le droit fondamental de manifester, le gouvernement parvient à légiférer dans des délais express…
PMA, filiation : même combat
Au cœur des débats sur l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataire, on trouve la question de la filiation, c’est-à-dire la reconnaissance par la loi d’un lien entre un parent et son enfant. La loi Taubira de 2013, en donnant la possibilité d’adopter aux couples de même sexe, a affirmé la reconnaissance juridique des familles homoparentales. Mais dans le cas d’un couple de femmes ayant recours à une PMA, seule la mère ayant porté l’enfant bénéficie du statut juridique de parent. L’autre mère est contrainte d’adopter son enfant, par un processus long et souvent semé d’embûches. Par conséquent, au-delà de la PMA pour touTEs, c’est pour la filiation pour touTEs qu’il faut lutter : pour la possibilité des mères lesbiennes d’être reconnues en tant que parents, de la même manière que les hommes hétéros, sur simple déclaration en mairie.
Lisa Derradji