Il y a 26 ans, pour la première fois, un commando d’intégristes catholiques anti-avortement a envahi le centre IVG d’un hôpital, saccageant le bloc opératoire et terrorisant personnels et patientes. C’était à l’hôpital Tenon dans le 20e arrondissement de Paris. Samedi 24 novembre, ces mêmes intégristes ont décidé de « fêter » cet anniversaire en revenant prier devant l’établissement.En juillet 2009 le centre IVG à Tenon a été fermé, comme 179 autres centres en France depuis dix ans. Un collectif large et unitaire s’est alors formé et s’est battu pour la réouverture. En avril 2011, après 15 mois de manifs, débats, délégations et encore manifs, le centre a repris ses activités.Cette victoire est restée en travers de la gorge de l’extrême droite catholique qui est venue prier dans la rue aux alentours de l’hôpital. Chassés une première fois par une contre-manifestation, ils sont revenus neuf fois ensuite, protégés par la police de Sarkozy. Le ministre de l’Intérieur actuel a été saisi deux fois par le collectif pour qu’il fasse respecter la loi et interdise la présence des intégristes à proximité de l’hôpital. Il n’a toujours pas répondu !Le nouveau gouvernement a annoncé le remboursement à 100 % de l’IVG mais il est encore loin de respecter le droit des femmes jusqu’au bout. C’est pourquoi le collectif appelle à manifester massivement le 24 novembre et maintient ses revendications : un centre IVG dans chaque hôpital public, le retrait de la loi Bachelot et un hôpital public pour tous !Correspondant
Crédit Photo
Photothèque Rouge/Quentin G