Un taux de chômage à 10,5 %, 60 000 demandeurs de logements sociaux en attente, 369 postes de moins dans l’Éducation nationale l’an prochain, des sans-papiers reçus par les flics quand ils vont à la préfecture entamer des démarches de régularisation, un air pollué lié au trafic et donc au manque de transports en commun... Heureusement, en Seine-Saint-Denis, on se mobilise ! Contre la fermeture du centre IVG de Bobigny et des centres de santé, contre le racisme et la chasse aux Roms, pour la réquisition des logements vides ou pour nos retraites... Mais qui se mobilise au conseil général ? Certainement pas la droite qui applaudit quand Sarkozy nomme le préfet Lambert, ancien dirigeant des CRS au moment de la révolte des banlieues en 2005.Le PS et le PCF, constituant la majorité au conseil général, semblent bien occupés à gérer la crise. En 2010, la dette du conseil général s’élevait à 886 millions d’euros, soit plus de la moitié de son budget annuel. 97 % de cette dette proviennent d’emprunts « toxiques » à taux variables contractés par la majorité menée par le PCF lors de la mandature précédente... Il est vrai que la politique du gouvernement conduit à l’asphyxie des collectivités locales : le transfert des compétences sans les financements et la suppression de la taxe professionnelle ont plombé le budget à hauteur de 640 millions d’euros. Si l’an passé, ce dernier a voté un budget déséquilibré, il accepte la logique de restriction budgétaire qui s’ensuit. Cette majorité a ainsi décidé d’abandonner au privé la propriété de nouveaux collèges à construire, avec la mise en place du partenariat public-privé. Le conseil général paierait un loyer pendant 20 ou 25 ans à l’entreprise propriétaire, ce qui coûterait plus cher qu’un crédit normal. En 2010, cette gauche a supprimé 400 emplois au conseil général dont 150 emplois précaires. Elle a supprimé des subventions pour la jeunesse scolarisée (carte Imagine R, ordinateurs) et les personnes âgées (carte Améthyste). Elle a dépensé beaucoup d’argent pour que des entreprises viennent s’installer, le poste « Développement et attractivité du territoire » représentant 20 % du budget. Quel est l’intérêt de ces cadeaux réalisés avec nos impôts puisque, en matière de lutte contre le chômage, cela s’avère inefficace ? Il faut rompre avec ces logiques d’attaques contre la population ou d’acceptation des mesures de régression. Nous voulons des candidatEs qui disent ce qu’ils font et qui font ce qu’ils disent une fois éluEs ! Annuler la dette, taxer les riches, satisfaire les besoins de la population, amplifier les mobilisations... C’est pourquoi le NPA a décidé de présenter des listes anticapitalistes « Pas question de payer leur crise ! » dans sept cantons de Seine-Saint-Denis. Vanina Giudicelli