Les grandes tendances qui s'étaient dégagées le 20 mars tour se retrouvent à l'issue du second tour. Sur la base d'une abstention qui reste à un haut niveau, comparable à celui du 1er tour, le Front national gagne 300 000 voix dans les 400 cantons où il restait en lice. Dans une élection à portée locale, le score du Front national traduit l'approfondissement de la crise, confirme que le débat sur l'identité nationale et celui à venir sur la laïcité et l'islam a ouvert les vannes de la xénophobie et du racisme entrainant une porosité d'un électorat de droite par rapport au Front national.
L'UMP qui s'était glorifié d'avoir siphonné l'électorat d'extrême-doite en 2007, doit enregistrer une second revers politique électoral après celui des régionales. Il paye le discrédit justifié d'une politique qui, à coup de réformes libérales, consiste à faire payer la crise aux salariés et aux couches populaires.
Le Parti socialiste sort gagnant dans la mesure où il est en mesure de diriger une soixantaine de départements. Par contre, la gestion de ses départements n'en fait pas une base de résistance contre la politique d'austérité du gouvernement. Prise en tenaille entre les compétences qui lui sont dévolues et les financements qui ne suivent pas, la gauche sabre dans les budgets sociaux. Il faudrait au contraire, mener une campagne de mobilisation populaire contre la dette à base d'emprunts toxiques de ces départements, pour le remboursement de la dette de l'Etat à l'égard des collectivités locales, entre autres. Là où des candidat-e-s d'organisations à la gauche du PS étaient confronté-e-s à un candidat du PS, ils/elles obtiennent de bons résultats.
Pour le NPA, la facture de la crise du système capitaliste continue de dégrader les conditions de vie et de travail des salariés. L'urgence de mobilisations pour stopper les réformes libérales est plus que jamais d'actualité. A commencer par la journée natiionale d'action samedi 2 avril pour la défense de l'hôpital public et du droit à la santé pour tous.
Le 28 mars 2011