En Gironde, le NPA présentera des candidatEs dans douze circonscriptions. Philippe Poutou sera sur la 5e circonscription où se trouve Ford Blanquefort. La fédération de Gironde va présenter des candidatures sur les douze circonscriptions du département. Sur les 24 titulaires et remplaçants, 14 sont des femmes dont 8 titulaires. Et nos candidatures essaient de représenter au mieux ce qu’est le monde du travail et les camarades de la Gauche anticapitaliste prennent toute leur place, aussi bien comme candidats que pour faire la campagne.
Dans la 5e circonscription, où vivent de nombreux travailleurs de Ford, Philippe Poutou nous représentera, avec Françoise Gaillardon (technicienne retraitée) : nous y avons fait un résultat plus élevé que la moyenne nationale (3,09 % par exemple à Blanquefort). C’est la circonscription où le luxe le plus fou des châteaux de renom écrase beaucoup de villages mal en point, où nombre d’ouvriers agricoles et de tout petits propriétaires vignerons sont frappés durement par la précarité et le dénuement. Sans doute une des explications du fait que Le Pen a fait ici ses plus gros résultats du département, comme ses 27,6 % à égalité avec Hollande à Pauillac. C’est une circonscription où les camarades sont engagés dans les résistances : bien sûr à Ford, pour la sauvegarde des emplois, une bataille de longue durée qui est loin d’être finie, mais aussi solidaires de la population qui a imposé la sauvegarde de la maternité de Lesparre-Médoc (5 500 habitants, au nord du département) que l’Agence régionale de santé voulait fermer.
Sur la 1re circonscription, avec notamment des quartiers populaires de Bordeaux, Isabelle Larroquet, infirmière et militante syndicale dans la santé privée et l’union locale CGT, et Béatrice Walylo, enseignante, s’appuient sur un long travail militant d’implantation des comités.
Sur la 2e circonscription, Bordeaux centre, Valéry Pény, enseignante, a participé aux résistances contre les suppressions des postes de Rased (en Gironde, 75 % sont supprimés), quant à Jacques Rimbault, ouvrier en invalidité, il est de tous les mouvements, contre la précarité, avec les Indignés, etc.
À Talence (3e circonscription), avec Marie Fauré (professeur vacataire) et Jean-Noël Déat (éducateur), le comité veut poursuivre les relations unitaires engagées depuis longtemps, aussi bien dans le cadre de collectifs de défense des services publics, que par des accords politiques comme pour les dernières cantonales.
Sur la 4e circonscription, à Cenon et Lormont, Christine Héraud et Monica Casanova, enseignantes et élues municipales ont été de toutes les résistances de la Rive droite : l’interpro la plus dynamique du mouvement des retraites, la défense des Roms, des sans-papiers, les actions pour sauver les postes d’enseignants Rased, contre les fermetures de classe. À Lormont qui a contracté des emprunts toxiques, nous faisons aussi entendre la nécessité d’exproprier le système financier.
À Mérignac et Saint-Médard (6e circonscription), la question de l’interdiction des licenciements sera centrale : Cofinoga (430 emplois menacés), Néo Sécurité (200 emplois), fermeture de Surcouf, restructurations dans l’aéronautique (SME-SPS, Thalès, etc.). Sandrine Alarcon, technicienne de l’aéronautique et militante syndicale, suppléante, y est confrontée depuis de nombreuses années. Quant au titulaire, Philippe Rouzé, élu NPA au Haillan, il participe à des collectifs unitaires locaux, notamment sur les questions environnementales : plusieurs scandales sur le prix et la pollution de l’eau délivrée par la Lyonnaise sont sur le tapis.
À Pessac et Cestas (7e circonscription), Isabelle Ufferte, infirmière au CHU, élue à Pessac et Alexandre Hourticq, employé du commerce, sont tous deux des militants syndicaux (SUD, CGT) bien connus dans l’animation des luttes.
Tous les comités sont engagés, parfois avec de faibles forces pour des territoires très grands. C’est le cas sur les 8e, 9e, 10e, 11e et 12e circonscriptions (Bassin d’Arcachon, Sud-Gironde, Libournais, Blayais, Créonnais), mais rien qui pourrait décourager les comités et leurs candidats : 8e Monique Nicolas (conseillère technique en travail social) et Thierry de Munico (formateur) ; 9e Hervé Rioux (conducteur d’engins) et Corinne Thérage (coiffeuse) ; 10e Virginie Dole (aide médico-psychologique) et Pierre Guilloneau (aide-soignant) ; 11e Nathalie Viguié (agricultrice bio) et Julien Guillot (salarié du privé) ; 12e Laurent Delage (électromécanicien) et Martine Pont (précaire de l’Éducation nationale). Ici, comme partout, il y a du pain sur la planche.
François Minvielle