Nous venons de vivre en France une période de 31 jours sans pluie… en plein hiver. Du jamais vu depuis 1959 que les mesures existent !
Face à cette situation qui alerte agriculteurs, industriels et particuliers après les canicules printanières et automnales, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a voulu montrer qu’il prenait les choses en main. Pourtant, dans son interview donnée sur France-Info le 22 février, il n’a fait que démontrer son incapacité à répondre à la situation en déclarant : « préparer notre pays à 4 degrés, ça veut dire anticiper beaucoup de changements ».
Quand la macronie anticipe, elle renonce (encore une fois) à empêcher le réchauffement climatique au maximum, mais veut préparer la population à ce réchauffement sans rien remettre en cause.
Une telle augmentation de la température globale entraînerait des catastrophes diverses : montée des eaux d’au moins 84 centimètres d’ici 2100, entraînant l’inondation de plusieurs villes côtières comme dans la région de Dunkerque et du marais poitevin, mais aussi New York, Le Caire, Bombay et conduisant à une augmentation des zones désertiques, dans le sud de l’Europe et les pays au sud du Sahara.
La montée des températures va entraîner un dérèglement climatique. Il y aura plus de tempêtes, plus de pluies diluviennes et plus de sécheresses. Ce dérèglement renforcera inévitablement la crise de l’accès à l’eau potable, la difficulté de produire une alimentation de qualité… Les zones invivables sur la planète vont se multiplier. Des millions de personnes vont devoir migrer à travers le monde. Bref, accepter les 4 °C, c’est criminel !
Plutôt que préparer les gens à la catastrophe en prenant soin de ne jamais agir sur les vrais problèmes, des solutions sont possibles : il faut développer la gratuité des transports en commun, sortir de l’agriculture productiviste et arrêter les projets de mégabassines, réduire le temps de travail massivement, exproprier puis socialiser les secteurs clés de l’économie, comme l’énergie, la banque, les transports…
Faire le lien entre luttes sociales et écologiques devient crucial si on veut profiter de la retraite à 60 ans… sur une planète respirable !