Dans le volet financier de l'attentat de Karachi de 2002, qui a coûté la vie à 15 personnes dont 1 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN), le juge Van Ruymbeke vient de mettre en examen Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, deux proches de N. Sarkozy et d'E. Balladur, sous l'accusation de « recel et complicité d'abus de biens sociaux ». Pour la même affaire, Ziad Takieddine, homme d'affaires mêlé à des contrats d'armement, avait subi le même sort.En cause, des mallettes de billets à hauteur de 15 à 20 millions de francs qui auraient servi à financer la campagne présidentielle d'E. Balladur en 1995, argent qui serait le produit de rétrocommissions suite à des ventes d'armement au Pakistan.L'enquête en cours connaît une accélération et inévitablement touche de près maintenant l'ancien candidat mais aussi l'actuel président de la république qui était, alors, le porte-parole d'E. Balladur.L'Elysée crie à « la calomnie et à la manipulation ».Mais la réalité est là.Rétrocommissions, financement occulte, se mêlent à la vie politique dans plusieurs affaires et tout cela pue.L'argent de la corruption circule dans le même temps où les gouvernements veulent infliger toujours plus de sacrifices et d'austérité aux populations. C'est insupportable.Une seule réponse : une enquête judiciaire qui va jusqu'au bout et un grand coup de balai.Le 22 septembre 2011