Les dizaines de milliers de manifestantEs du 12 avril ont voulu cette initiative comme un premier sursaut, une première réponse face aux attaques du gouvernement et du patronat, notamment suite aux résultats des élections municipales. Et depuis, le Front national s’est retrouvé en tête (derrière l’abstention) des élections européennes...
Ce résultat, avec de plus les faibles scores du PS et de ceux qui à gauche contestent plus ou moins radicalement sa politique, n’a pas convaincu Hollande et Valls de renoncer à leurs attaques.Malgré la morosité dominante, des mobilisations sociales existent. Les postierEs dans de multiples sites, les intermittentEs du spectacle, les cheminotEs, toutes et tous résistent aux attaques patronales et gouvernementales. Mais face aux prochaines attaques qui vont se concrétiser avec la troisième conférence sociale du juillet prochain, nous devons nous donner les moyens d’une riposte plus globale. Celle-ci passe de façon incontournable par le développement des mobilisations, mais aussi par la confrontation des multiples exigences sociales, des expériences de luttes, des propositions qui permettent d’inscrire chaque lutte pour des changements radicaux dans cette société de la misère, du mépris et de la répression.
Débattre et prendre l’initiativeCe sont ces partages d’expériences, ces échangent de propositions, que se fixe le collectif dit du « 12 avril ». Riche de la pluralité des participantEs – associatifs, syndicalistes, organisations politiques et « personnalités »– le collectif s’est fixé comme objectifs de poursuivre les débats mais aussi de proposer des initiatives qui permettent de fédérer les mobilisations. La journée du samedi 21 juin est la prochaine étape, avec au programme des interventions de représentantEs de secteurs en lutte (SNCF, hôpitaux, Alstom, Goodyear, logement, précaires, Notre-Dame-des-Landes, Sans papiers, Sanofi, intermittentEs, Fralib...) et 7 ateliers : sortir de la précarité, reconquérir et développer la Sécurité sociale et les droits sociaux, s’attaquer à la finance, reconquérir et refonder l’action publique, donner le pouvoir aux travailleurs, aux citoyens, promouvoir la transition écologique et un nouveau développement industriel, défendre et développer les droits, les libertés, lutter contre l’extrême droite...La journée devrait se conclure par des propositions de mesures d’urgence et de mobilisations pour la rentrée. Une journée à construire toutes et tous ensemble.
Robert Pelletier
Samedi 21 juin, Journée de débat, de 10 h à 17 h à la Bourse du travail, 3 rue du Château-d’Eau, Paris 3e (Métro République).