La « main tendue » de François Bayrou à la gauche, le meeting de Marseille qui réunit de Robert Hue à Marielle de Sarnez, en passant par Vincent Peillon et Daniel Cohn-Bendit, difficile d’y échapper, les grandes manœuvres pour un rassemblement de la gauche institutionnelle et du centre-droit sont lancées.
Face à cette possible évolution du PS, déjà largement mise en œuvre lors des municipales de mars 2008, des réponses claires sont nécessaires, sur le contenu d’abord, sur les alliances ensuite.
Ce n’est pas en organisant des ateliers communs avec le PS, comme le propose le PCF, qu’on combattra cette stratégie. Entre gauche de renoncement et gauche anticapitaliste, les programmes ne sont pas compatibles.
Au moment où Nicolas Sarkozy et l’UMP élargissent leur majorité à De Villiers et aux chasseurs, il faut offrir, plus que jamais, une véritable alternative politique à ce pays.
Il y a urgence, face à l’ampleur de la crise, la multiplication des plans de licenciements, l’attaque en règle contre les libertés publiques, d’une réponse politique anticapitaliste d’ensemble. Tout de suite et sans attendre les élections, il faut organiser la résistance et la contre-offensive. L’évolution positive du rapport de forces dépend d’abord des batailles qu’il faut mener, qu’il faut gagner cet automne.
Dans le cadre des élections régionales à venir, nous devons construire une gauche de rupture, une gauche de transformation sociale dans l’unité la plus large mais sur une orientation claire. Une orientation en rupture avec la politique de la droite mais aussi avec les politiques menées par les exécutifs des conseils régionaux sortants. Une orientation concrète visant à améliorer le sort de tous ceux qui souffrent et mettant en œuvre de réelles politiques écosocialistes dans les régions.
Dans les jours et les semaines qui viennent, le NPA poursuivra les discussions nécessaires et avancera des propositions pour créer les conditions d’un tel rassemblement.
Guillaume Liégard